Memoire de F. A. Mesmer

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CONVENTION.

Nous soussignés Antoine Mesmer , docteur en médecine, d'unepart, et M. Picher Ghand-Champ ,ancien chirurgien-major de l'hôpital général de la Charité à Lyon ,demeurant à Paris, rue Coq-Héron, d'autre part, sommes convenus doubleentre nous de ce qui suit, savoir :

Moi, Antoine Mesmer , ayant toujours dé­siré de répandre parmi despersonnes hon­nêtes et vertueuses, la doctrine du magnétisme animal, jeconsens et je m'engage à instruire dans tous les principes quiconstituent cette doctrine, M. Grand-Champ, dénommé ci-dessus aux conditions suivantes :

1° Il ne pourra former aucunélève, trans­mettre directement ou indirectement à qui que cepuisse être, ni tout, ni la moindre partie des connaissances, relativessous quel­que point de vue que ce soit, à la découverte du magnétismeanimal, sans un consentement par écrit, signé de moi ;

2° Il ne fera, avec aucunprince, gouvernement, ou communauté quelconque, ni né­gociation, ni traité, niaccord d'aucune espèce relatifs au magnétisme animal, me réservantexpressément et privativement cette faculté;

3° Il ne pourra, sans mon consentementexprès et par écrit, établir aucun traitement public, ou assembler desmalades pour les traiter en commun par ma méthode, lui per­mettant seulement devoir et de traiter des malades en particulier, et d'une manière isolée ;

4° Il s'engagera avec moi par leserment sacré de l'honneur verbal et écrit, à se con­formerrigoureusement, sans restriction au­cune, aux conditions ci-dessus, et àne faire, autoriser, favoriser, directement ou indirec­tement , dans quelquepartie du monde qu'il habite, aucun établissement, sans mon at­tache formelle.

Et moi, Grand-Champ, dénommé ci-des­sus, considérant que la doctrinedu magné­tisme animal est la propriété de M. Mesmer son auteur, et qu'il n'appartient qu'à lui dedéterminer les conditions auxquelles il con­sent de la propager, j'accepte entotalité les conditionsénoncées au présent Acte, et j'en­gage par écrit, comme je l'ai fait verbale­ment,ma parole d'honneur la plus sacrée d'en observer la teneur de bonne foi, avecl'exactitude la plus scrupuleuse.

Fait double entre nouslibrement, sous nos seings, avec promesse de ratifier par-devant notaire,à la première réquisition d'une des deux parties, aux frais durequérant.

A Paris, le cinq avril mil sept centquatre-vingt-quatre.

J.-L. Picher-Grandchamp.

Mesmer, médecin.

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